Suède : Assange fixé lundi sur son éventuelle détention pour viol présumé

Détenu à Londres, Julian Assange est poursuivi pour un viol présumé commis en 2010 en Suède. © DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP
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avec AFP

La décision des juges sera une étape importante puisque si le placement en détention est accepté, le parquet a indiqué son intention d'émettre un mandat d'arrêt européen afin d'obtenir le transfèrement en Suède de Julian Assange.

La justice suédoise se prononce lundi sur un éventuel placement en détention "par défaut" du fondateur de WikiLeaks Julian Assange, poursuivi pour un viol présumé commis en Suède en 2010 et détenu à Londres, prélude à l'émission d'un mandat d'arrêt européen. L'audience est prévue à 10h au tribunal d'Uppsala dans l'est, avant une décision annoncée dans la foulée.

La décision des juges sera une étape importante puisque si le placement en détention est accepté, le parquet a indiqué son intention d'émettre un mandat d'arrêt européen afin d'obtenir le transfèrement en Suède de Julian Assange depuis le Royaume-Uni, où il est actuellement écroué.

Mi-mai, la procureure en charge de l'instruction Eva-Marie Persson avait annoncé la réouverture de l'enquête pour viol contre Julian Assange, 47 ans, après son arrestation à Londres le 11 avril. Une semaine plus tard, le parquet avait demandé son placement en détention en son absence - une procédure légale en Suède - "en raison de soupçons de viol".

Prescription en août 2020

L'interpellation de Julian Assange en Grande-Bretagne, suivi de la réouverture de l'enquête en Suède, avait ravivé l'espoir de la plaignante et de son avocate de voir le fondateur de WikiLeaks remis au pays scandinave, en vue d'un procès avant la prescription échéant en août 2020.

Agée d'une trentaine d'années à l'époque des faits, la plaignante accuse l'Australien d'avoir engagé un rapport sexuel pendant qu'elle dormait et sans préservatif, alors qu'elle lui avait refusé tout rapport non protégé à plusieurs reprises. De son côté, Assange a toujours nié les faits, et soutient qu'elle était consentante et avait accepté de ne pas utiliser de préservatif. Il était aussi visé par une plainte pour agression sexuelle à la même époque, mais celle-ci a été frappée par la prescription en 2015.