Alors que des milliers de Suédois se sont réunis "pour l'amour", après l'attentat de Stockholm qui a fait quatre morts, vendredi, la politique d'ouverture du pays pourrait être remise en cause. Compte tenu de sa population, la Suède est le pays européen qui a accueilli le plus de réfugiés, avec 160.000 demandes d'asile en 2015. Cela correspond au double de la France qui compte pourtant, sept fois plus d'habitants.
La percée de l'extrême droite. Mais cette politique s'est durcie avec la percée d'un parti d'extrême droite, les Démocrates de Suède. "On a un parti qui est entré au parlement, qui correspond au Front national. Ils estiment que l'immigration est une menace. Il y aura évidemment des discussions. Est-ce que c'est l'immigration qui a provoqué cette situation ou c'est autre chose ?", explique la journaliste suédoise Alice Petren.
La population défend son système. La population, de son côté, défend son système de société ouverte. "La Suède facilite l'intégration des immigrés, et en particulier des Syriens et des Afghans, explique Mickaël, un Français basé à Stockholm depuis quelques années. Ça peut parfois créer un sentiment d'insécurité chez certains, qui n'existe pas dans les faits. Je ne pense pas que les partis d'extrême droite pourront jouer sur cet événement-là pour se développer."
Après l'attentat de vendredi, le gouvernement a renforcé les contrôles aux frontière et Stefan Löfven, le Premier ministre social-démocrate, a convié tous les partis à travailler ensemble contre le terrorisme.