Accusé de harcèlement sexuel par son ex-maîtresse et plusieurs parlementaires, un député suisse du Parti démocrate-chrétien a fini par démissionner de son mandat, alors que de nouveaux témoignages sont venus accabler le politicien.
Interpellé devant le domicile de son ex. "Dans l'intérêt de ma famille et de mon parti, j'ai décidé de démissionner du Conseil national avec effet immédiat", a indiqué le centriste Yannick Buttet dans un communiqué envoyé dimanche soir. Le député fait l'objet d'une procédure pénale après la plainte pour infractions contre l'honneur et la liberté sexuelle déposée par son ex-maîtresse. Cette procédure fait suite à son interpellation dans la nuit du 18 au 19 novembre devant l'immeuble de son ex-maîtresse alors qu'il sonnait avec insistance à la porte d'entrée. Avant cela et à la suite de leur rupture, il l'aurait harcelée, la contactant jusqu'à 50 fois par jour par courriel, téléphone ou texto, ont rapporté les médias suisses.
Des témoignages accablants. La révélation de cette affaire a libéré la parole de plusieurs parlementaires fédérales et journalistes. Samedi, dans les médias, plusieurs femmes, dont des élues, ont témoigné anonymement, livrant des détails scabreux sur son comportement, en particulier sous l'influence de l'alcool lors de soirées.
Une cellule de soutien à partir de janvier. Depuis l'éclatement de "l'affaire Buttet", des élues ont plaidé pour la création d'une cellule de soutien. Cette demande a abouti et les parlementaires victimes de harcèlement sexuel pourront s'adresser dès 2018 à une structure indépendante spécialisée, précise l'ATS.