Le whisky Macallan millésimé 1878 dont un Chinois avait dégusté en août un verre qui lui avait coûté 9.999 francs suisses (8.589 euros) dans un hôtel de la station de sports d'hiver suisse ultra-chic de Saint-Moritz était un faux, selon le site internet d'information 20minuten.ch.
En fait, un whisky conçu entre 1970 et 1972. Contacté à plusieurs reprises, le Waldhaus Hotel qui avait vendu ce breuvage à son client n'a pas donné suite, mais a publié jeudi sur sa page Facebook l'article du site d'information suisse. Cet hôtel abrite un bar, le "Devil's Place" (l'antre du Diable), inscrit dans le Guinness Book des records pour sa collection sans équivalent de whiskies. Il propose ainsi quelque 2.500 sortes de whiskies, dont les prix vont de sept à 9.999 francs suisses (six à 8.589 euros) pour une dose de deux centilitres. Début août, il avait vendu à un amateur chinois un verre de ce Macallan, dont la bouteille avait été spécialement ouverte pour lui. Le prix exorbitant de ces deux centilitres avait attiré l'attention et des critiques s'étaient interrogés sur l'authenticité d'une telle bouteille. Selon 20minuten.ch, une expertise a été réalisée par le laboratoire écossais spécialisé Rare Whisky 101, régulièrement consulté à l'occasion de ventes aux enchères de whiskies. Et la boisson dégustée par le client était en fait un whisky conçu près d'un siècle plus tard, entre 1970 et 1972.
Le directeur de l'hôtel se déplace en Chine pour rembourser. Pour corriger cette bévue, le directeur de l'établissement, Sandro Bernasconi, a fait le voyage jusqu'à Pékin afin de rembourser le client floué et "montrer" ainsi que "les Suisses sont des gens honnêtes et qu'ils ne pratiquent pas l'arnaque", selon le site d'information qui publie une photo des deux hommes, tenant un bon de remboursement symbolique frappé du montant 9.999 francs suisses. Ce whisky avait été prétendument conservé 27 ans en fût et mis en bouteille en 1905. La fausse bouteille avait été achetée il y a 25 ans à un prix à cinq chiffres par le père de Sandro Bernasconi qui dirigeait l'hôtel avant lui, raconte encore 20minutes.ch. "Pendant tout ce temps, jamais nous n'aurions pu douter qu'il s'agissait d'une bouteille originale", a confié l'actuel patron du Waldhaus Hotel au site d'information.