C'est un rapport final consensuel qui a été remis samedi par le synode sur la famille au pape François. Après trois semaines de débats parfois tendus, chacun des 94 articles du texte a recueilli la majorité requise des deux tiers des voix des 270 évêques. Les plus disputés, les trois paragraphes concernant les divorcés remariés, ont été adoptés de justesse : sans jamais évoquer clairement un éventuel accès à la communion de ces personnes que l'Eglise considère comme infidèles à leur premier conjoint, ils insistent sur un examen de chaque situation.
Un "chemin de discernement". Le synode propose ainsi de lever certaines interdictions qui frappent les divorcés remariés dans leur service "liturgique, pastoral, éducatif et institutionnel", et propose à chacun de mener un "chemin de discernement", à travers un "examen de conscience" sous la supervision d'un prêtre.
Autre sujet particulièrement attendu, même s'il a peu été abordé pendant les débats, l'homosexualité n'est mentionnée que dans un seul article du rapport final, qui assure que chacun mérite respect et dignité mais réitère la ferme opposition de l'Eglise à toute reconnaissance des couples de même sexe et se contente d'appeler à un effort d'accompagnement particulier pour les proches des personnes homosexuelles.
Un synode qui ne "s'est pas caché", selon François. Dans son discours de clôture samedi soir, François a reconnu que le synode n'avait pas trouvé de "solutions exhaustives à toutes les difficultés et aux doutes qui défient et menacent la famille", mais estimé qu'il les avait examinés "sans peur et sans se cacher la tête dans le sable". Le pape François doit désormais faire la synthèse en 2016.