Au moins 15 civils ont été tués mardi dans des frappes aériennes visant le sud de la Syrie, secteur sensible où le pouvoir de Bachar al-Assad et son allié russe sont engagés contre des insurgés. Le régime a ouvert dimanche un nouveau front dans la province de Qouneitra, qui borde la ligne de démarcation sur le plateau du Golan, en majeure partie occupé et annexé par Israël, après avoir repris le contrôle de la quasi-totalité de la province voisine de Deraa.
Des déplacés touchés par les frappes. Au moins 14 civils, "dont deux femmes et cinq enfants", ont péri dans des frappes aux abords de la localité de Aïn al-Tina", à Qouneitra, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), sans être en mesure d'indiquer s'il s'agissait de raids russes ou du régime. Des militants ont partagé sur les réseaux sociaux des images des victimes, des enfants blancs de poussière, enveloppés dans des couvertures tachées de sang. Il s'agissait de déplacés, qui avaient trouvé refuge dans un immeuble abandonné, après avoir fui des combats ailleurs dans le sud du pays, selon l'OSDH.
Raids russes. Par ailleurs, un civil a été tué dans des raids russes aux abords de la localité d'El-Aliyah, dans l'ouest de la province de Deraa, tout près de Qouneitra, a affirmé l'OSDH. "Depuis mardi matin, des raids russes intensifs et des barils d'explosifs largués par le régime visent un secteur à cheval entre Qouneitra et Deraa,", a indiqué le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane. C'est dans cette région que sont déployés les djihadistes de Hayat Tahrir al-Cham, organisation dominée par l'ex-branche d'Al-Qaïda, selon la même source.