Des bombardements du régime syrien ont tué 23 civils dimanche dans la Ghouta orientale, une région rebelle près de Damas en proie à une grave crise humanitaire, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Des frappes intensifiées. Assiégée depuis 2013 par le régime de Bachar al-Assad, la Ghouta orientale fait partie des quatre zones de "désescalade" instaurées cette année dans plusieurs régions du pays en vue d'imposer une trêve durable. Malgré cela, le régime a intensifié depuis la mi-novembre ses frappes contre cette région - où quelque 400.000 habitants sont confrontés à de graves pénuries de nourritures et de médicaments -, après une attaque des rebelles contre une base militaire dans le même secteur.
Cent morts en deux semaines. Dimanche, les frappes aériennes du régime contre les localités de Misraba et de Madira ont tué 23 civils, tandis que des tirs d'artillerie sur la ville de Douma ont fait deux morts, selon l'OSDH, qui dispose d'un vaste réseau de sources dans le pays. "Le bilan pourrait être revu à la hausse en raison de blessés graves", selon le directeur de l'Observatoire, Rami Abdel Rahmane. Les raids meurtriers qui ont visé la Ghouta ces deux dernières semaines ont fait plus d'une centaine de morts, selon la même source.
En représailles à ces frappes, les rebelles ont tiré des obus et des roquettes sur la capitale, faisant plusieurs morts.