Des raids aériens imputés à la Russie, alliée du régime syrien, ont tué lundi 19 civils près de Deir Ezzor, où des renforts de l'armée sont arrivés en vue d'une offensive visant à en chasser le groupe État islamique (EI). La veille déjà, des frappes aériennes attribuées à Moscou avaient pris pour cible des ferries au sud-est de la ville de Deir Ezzor, tuant 34 civils qui fuyaient les combats. Riche en pétrole et frontalière de l'Irak, la province de Deir Ezzor est la dernière de Syrie encore largement contrôlée par les djihadistes de l'EI.
19 nouveaux civils tués lundi. Lundi, au moins 19 civils ont été tués dans des frappes aériennes visant à une demi-heure d'intervalle le village d'Al-Khrayta, encore aux mains de l'EI au nord-ouest de la ville de Deir Ezzor, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). D'après l'OSDH, il s'agit de raids probablement menés par l'aviation russe. Les victimes se trouvaient dans des tentes plantées le long du fleuve Euphrate ou à bord de ferries, a précisé son directeur Rami Abdel Rahmane.
Deux offensives en cours sur la ville. L'armée russe a été plusieurs fois accusée d'avoir fait des victimes civiles dans ses frappes, mais elle dément régulièrement, assurant cibler les "terroristes", en référence aux djihadistes. Deux offensives distinctes - l'une soutenue par Moscou, l'autre par Washington - sont en cours pour reprendre ces territoires. La perte de cette province porterait un coup très dur à l'organisation ultra-radicale, qui a vu ses territoires se réduire comme peau de chagrin, tant en Syrie qu'en Irak voisin.