Pour l'Unicef, ces frappes survenues mercredi contre une école, au moment où les enfants en étaient évacués, constituent un "crime de guerre".
Vingt-deux enfants et six enseignants ont été tués dans des raids menés mercredi contre une école dans la province d'Idleb dans le nord-ouest de la Syrie, a indiqué l'Unicef. Dans un communiqué, le directeur général de l'Unicef Anthony Lake dénonce "une tragédie" et un possible "crime de guerre". Il pourrait s'agir selon lui "de l'attaque la plus meurtrière contre une école depuis le début de la guerre" en Syrie il y a cinq ans et demi. "C'est une tragédie, c'est un scandale et si cette attaque est délibérée, c'est un crime de guerre", a-t-il ajouté.
L'école visée pendant l'évacuation. Un des projectiles est tombé à l'entrée de l'école au moment où les enfants étaient évacués en raison des bombardements, a affirmé un militant anti-régime du Idleb Media Center qui a requis l'anonymat. L'Unicef n'a pas précisé par qui avait été menée cette attaque.
La Russie espère "ne pas être impliquée". Alors que certains médias arabes et occidentaux ont attribué la responsabilité de cette attaque à l'aviation russe, la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a affirmé jeudi que "c'était un mensonge" et que la "Fédération de Russie n'a rien à voir avec cette terrible tragédie". Interrogé sur ce bombardement plus tôt dans la journée, l'ambassadeur russe à l'ONU Vitali Tchourkine avait déclaré : "C'est horrible, horrible. J'espère que nous n'étions pas impliqués". Le régime syrien et son allié russe sont régulièrement accusés par les puissances occidentales de mener des raids aériens sans distinction contre des infrastructures civiles. Ceux-ci s'en défendent et affirment ne viser que des "terroristes". Plus de 300.000 personnes ont été tuées depuis le début du conflit en Syrie il y a cinq ans et demi.