Syrie : 23 civils exécutés par l'Etat islamique près de Palmyre

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Palmyre, Syrie © JOSEPH EID / AFP
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N.M. avec AFP
INTERNATIONAL -

Le groupe Etat islamique a exécuté 23 civils, dont neuf enfants, dans un village près de Palmyre, a indiqué une ONG vendredi soir, preuve que les jihadistes se rapprochent de cette cité antique classée à l'Unesco. Située au centre de la Syrie, elle est le théâtre de combats mettant aux prises l'organisation État islamique et l'armée syrienne.

23 civils, dont neuf enfants. "Le groupe EI a exécuté par armes à feu 23 civils, dont neuf enfants, dans le village d'Amiriyeh, au nord de Tadmor (nom en arabe de Palmyre)", a indiqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Selon lui, des membres de la famille d'employés du gouvernement figurent parmi les personnes tuées. Ce massacre est le signe que l'organisation État islamique se rapproche de l'ancienne cité antique, classée à l'Unesco. Les extrémistes sunnites se trouvent désormais à "un kilomètre" du site, a même indiqué l'OSDH.

"Notre mémoire commune" menacée. À Beyrouth, la directrice générale de l'Unesco Irina Bokova s'est dit "très inquiète" de l'avance jihadiste sur Palmyre, cité connue pour ses colonnades torsadées et des tours funéraires et inscrite en 1980 sur la liste du patrimoine mondial de l'Humanité. "Nous ne pouvons pas rester silencieux. C'est notre responsabilité d'alerter le Conseil de sécurité (de l'ONU) pour qu'il prenne des décisions fortes", a-t-elle dit. Irina Bokova a souligné l'importance de lutter "contre cette stratégie de supprimer notre mémoire commune" menée par le groupe extrémiste, qui s'est vanté ces derniers mois d'avoir détruit ou endommagé de grands sites archéologiques, notamment ceux de Nimroud et Hatra en Irak. 

Les jihadistes avaient déjà détruit en mars la cité antique de Nimroud et celle de Hatra, situées en Irak.