Au moins 28 civils ont été tués au cours des dernières 24 heures par des bombardements rebelles sur Alep, dans le nord de la Syrie, a annoncé lundi soir l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Parmi les personnes tuées dans deux quartiers d'Alep contrôlés par les forces gouvernementales figurent "six enfants et huit femmes", a précisé Rami Abdel Rahman, responsable de cette ONG. Des dizaines de personnes ont également été blessées, a-t-il ajouté.
Une catastrophe humanitaire redoutée. Les insurgés et leurs alliés djihadistes cherchent à desserrer le siège total imposé depuis le 17 juillet par les forces du régime aux quartiers rebelles. Selon l'agence officielle syrienne Sana, 20 civils ont été tués depuis dimanche par les bombes, les roquettes ou les tirs de snipers sur ces quartiers. Neuf personnes, dont trois enfants, ont été tuées lundi, et 11 autres dimanche, selon Sana. Alep, qui fut une ville importante sur le plan économique, est partagée depuis mi-2012 entre les quartiers occidentaux contrôlés par le gouvernement de Damas et l'est tenu par les rebelles.
Ces dernières semaines, les forces gouvernementales ont encerclé l'est, faisant redouter une catastrophe humanitaire pour les quelque 250.000 personnes qui y sont assiégées. La semaine dernière, Moscou avait annoncé l'ouverture de "corridors humanitaires" de l'est vers les quartiers gouvernementaux pour les civils et les rebelles qui se rendent. Plus de 280.000 personnes ont été tuées depuis le début du conflit en Syrie en mars 2011.