Alors que le groupe Etat islamique est la cible d'une offensive dans son dernier réduit en Syrie, 400 combattant ont été arrêtés par les FDS alors qu'ils tentaient de fuir.
Quelque 400 combattants du groupe Etat islamique (EI) ont été arrêtés alors qu'ils tentaient de fuir leur ultime réduit en Syrie, a indiqué mercredi à l'AFP un responsable au sein des forces antidjihadistes. Acculé dans moins d'un demi-kilomètre carré dans le village de Baghouz, dans la province de Deir Ezzor, l'EI est la cible d'une offensive des Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par une coalition internationale emmenée par Washington.
Des Syriens et des étrangers. Plusieurs milliers de personnes ont déjà quitté l'ultime poche de l'EI ces derniers jours, y compris des djihadistes ayant capitulé, alors que l'organisation ultra-radicale est en perte totale de vitesse. Quelque "400 combattants de l'EI ont essayé de s'évader de Baghouz" mardi soir, a indiqué un responsable au sein des FDS, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat. Ils ont tenté de fuir par le biais "d'un réseau" qui cherchait à les sortir et à les transporter vers des régions éloignées, a-t-il souligné, sans fournir plus de détails. Parmi eux se trouvaient des "Syriens et des étrangers de différentes nationalités" qui "essayaient de fuir à pied" avant d'être interpellés par les FDS, a précisé la même source.
Dernier réduit du "califat". Après une montée en puissance fulgurante en 2014, l'EI avait proclamé en juin de la même année un "califat" sur des pans entiers de la Syrie et de l'Irak voisin. Mais face à plusieurs offensives ces deux dernières années, les djihadistes ont vu leur territoire se réduire comme peau de chagrin. Près de 58.000 personnes, principalement des familles de djihadistes, ont déjà quitté l'ultime réduit du groupe dans l'est syrien depuis décembre, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Parmi elles, plus de 6.000 djihadistes ont été arrêtés, d'après l'Observatoire. Une reconquête par les FDS de la poche djihadiste à Baghouz signerait la fin territoriale du "califat" en Syrie après sa défaite en Irak en 2017.