Plus de 50.000 personnes ont fui l'avancée des forces du régime syrien dans les quartiers rebelles d'Alep au cours des quatre derniers jours, a indiqué mercredi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Plus de 20.000 d'entre elles ont trouvé refuge dans la partie d'Alep contrôlée par le gouvernement tandis que 30.000 autres ont rejoint l'enclave de Cheikh Maqsoud aux mains des forces kurdes dans la deuxième ville de Syrie, selon l'OSDH.
La violence des combats. Cet exode est provoqué depuis le week-end dernier par l'intensification des combats au sol et des bombardements aériens au fur et à mesure que les forces de Bachar al-Assad progressent dans la zone rebelles, dont elles ont pris le contrôle des quartiers septentrionaux. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) avait évalué mardi soir à 20.000 le nombre de civils ayant fui Alep-Est au cours des dernières 72 heures, en précisant que ce chiffre n'était qu'une estimation.
"Une lente descente aux enfers". Alep-Est est assiégé par les forces du régime depuis juillet et les quelque 250.000 habitants qui y résidaient font face à une pénurie quasiment totale de nourriture, d'électricité et de médicaments. La situation est "alarmante et effrayante", a commenté mardi le patron des opérations humanitaires de l'ONU, Stephen O'Brien. Car plus aucun hôpital ne fonctionne et "les stocks alimentaires sont pratiquement épuisés". "C'est une lente descente aux enfers", a renchéri Bettina Luescher, porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM).
Une réunion urgente du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation à Alep doit se tenir mercredi matin à New York (Etats-Unis), selon des diplomates.