Un nouveau bombardement aérien de la coalition dirigée par Washington a fait vendredi à l'aube au moins 80 morts, dont 33 enfants, parmi les familles de combattants du groupe djihadiste État islamique (EI) dans une ville de l'est de la Syrie.
Réfugiés dans un bâtiment de la municipalité. Ce nouveau bilan est rapporté au moment où le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme a exhorté vendredi "les forces aériennes de tous les Etats" intervenant en Syrie à mieux distinguer "les civils des cibles militaires", soulignant que les djihadistes sont mêlés à la population et les empêchent de fuir. Selon les sources médicales et civiles de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), "ces familles étaient réfugiées dans le bâtiment de la municipalité à Mayadine", ville contrôlée depuis 2014 par l'EI et proche de la frontière irakienne.
"Bilan le plus lourd". "Il s'agit du bilan le plus lourd d'un bombardement ayant touché des familles de djihadistes en Syrie", a affirmé Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH, qui dispose d'un large réseau de sources civiles, médicales et militaires. Mayadine, aux mains de l'EI depuis 2014, a accueilli ces derniers mois de nombreux déplacés en provenance d'Irak et de la ville syrienne de Raqa, où deux offensives sont menées par des forces locales appuyées par la coalition internationale. Ce nouveau raid intervient quelques heures après la mort de 37 civils, en majorité des membres de familles de djihadistes, dans cette même ville et également dans un bombardement de la coalition jeudi soir, selon l'OSDH.