Un attentat à la voiture piégée a tué samedi quatre civils dans un camp de déplacés en Syrie près de la frontière jordanienne, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), où vivent quelque 85.000 personnes.
Une attaque à la voiture piégée. Cette rare attaque contre un camp de déplacés a été confirmée par une source militaire jordanienne citée par l'agence de presse officielle Pétra. "Une voiture piégée a explosé aux abords du camp al-Rokbane près de la frontière jordanienne, tuant quatre déplacés et en blessant plusieurs", a dit Rami Abdel Rahmane, chef de l'OSDH qui s'appuie sur un large réseau de sources dans le pays en guerre.
Des déplacés vus d'un mauvais oeil. Le camp se trouve dans une région désertique située dans un triangle où se rejoignent les frontières de la Jordanie, la Syrie et l'Irak. Les autorités jordaniennes empêchent l'entrée des Syriens arguant qu'ils soupçonnent une partie d'entre eux d'être des partisans du groupe djihadiste État islamique (EI) et en affirmant que la plupart sont venus de zones sous contrôle de l'EI, comme Raqqa (dans le Nord de la Syrie) et Deir Ezzor (est).
Une "zone militaire fermée". La Jordanie ne laisse passer qu'au compte-gouttes les aides humanitaires destinées à ce camp via son territoire, depuis un attentat suicide le 21 juin contre la position de l'armée la plus avancée dans la région de Rokbane qui avait tué sept militaires à la frontière. Le royaume a ensuite décrété "zones militaires fermées" les frontières avec la Syrie et l'Irak. Le camp se trouve dans une région désertique située dans un triangle où se rejoignent les frontières de la Jordanie, la Syrie et l'Irak.