Le coordinateur humanitaire et représentant de l'ONU en Syrie a dénoncé mercredi la "situation tragique" des déplacés de la Ghouta, l'enclave rebelle prise d'assaut par les forces du régime syrien. "Si j'étais un citoyen, je n'accepterais pas de rester à Adra cinq minutes, en raison de la situation tragique", a indiqué le coordinateur humanitaire, Ali al-Zaatari, évoquant un de ces centres d'accueil mis en place par les autorités du président Bachar al-Assad.
Des dizaines de milliers de réfugiés. Soutenue par son allié russe, l'armée syrienne a lancé le 18 février une vaste offensive pour reconquérir le dernier fief insurgé aux portes de Damas, et a déjà repris plus de 80% de l'enclave rebelle. Les combats et les bombardements ont poussé à la fuite des dizaines de milliers de civils, qui n'ont pas eu d'autre choix que de rejoindre les secteurs gouvernementaux, où des centres d'accueil ont été hâtivement mis sur pied pour les accueillir, notamment dans des écoles, comme c'est le cas dans la localité d'Adra, au nord de l'enclave.
16 enfants tués dans un raid aérien. Au moins 20 civils, dont 16 enfants, ont été tués mercredi dans un raid aérien près d'une école dans la province syrienne d'Idleb, largement dominée par des djihadistes. "La frappe a touché des enfants qui sortaient d'une école primaire. (Ils) n'avaient pas plus de 11 ans", a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), sans pouvoir dire s'il s'agissait d'un raid mené par le régime de Damas ou son allié russe.