Dans tout Damas, les robinets sont coupés et cinq millions de Syriens sont privés d'eau potable depuis cinq jours, mardi. Le régime et les rebelles s'accusent mutuellement d'avoir empoisonné l'eau qui alimente la ville... au diesel.
Plus d'eau potable. La capitale syrienne est pourtant relativement épargnée par les bombes et les tirs. Mais la situation n'en devient pas moins critique depuis que les bombardements se sont intensifiés au nord-ouest de la ville, dans la zone qui produit l'eau qui alimente Damas. Pour faire face à la pénurie, l'eau courante devait être distribuée dimanche en alternance dans les différents quartiers de Damas et de sa banlieue, selon l'Autorité en charge de la distribution d'eau.
"Les gens se battent, juste pour acheter une bouteille d'eau, ou quelques bidons", raconte une habitante au micro d'Europe 1. "Et ça coûte des sommes d'argent démentielles. Il y a des véhicules qui passent pour livrer des bouteilles d'eau. Et quand les gens les voient arriver, ils s'arrêtent en plein milieu de la route, laissent leur voiture et ils se jettent dessus, se poussent, se tapent dessus, c'est dingue..."
Pénuries de carburant et d'électricité. "Il y a aussi pénurie de carburant et pas d'électricité depuis bientôt quinze jours", raconte cette habitante. Alors qu'autour de la ville, les combats sont plus intenses, les rebelles se sont rendus à Alep mais résistent dans certains faubourgs de Damas.