Au moins 16 personnes dont deux femmes ont été tuées samedi par des tirs de roquettes du régime syrien lors de funérailles à la périphérie de Damas, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Sept roquettes et plusieurs obus". "Sept roquettes et plusieurs obus" sont tombés à la périphérie de Qaboun, un quartier situé à la limite nord-est de Damas et contrôlé par les rebelles, a indiqué l'Observatoire. "Le bombardement visait un cimetière alors qu'une personne y était enterrée", a précisé le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane. L'Observatoire, qui dispose d'un vastes réseau de sources dans la Syrie en guerre, avait fait état dans un premier temps de neuf morts, mais des blessés graves ont ensuite succombé alourdissant le bilan. "Il y a encore des personnes grièvement blessées", a précisé Abdel Rahmane.
Une trêve non respectée. Le régime et les insurgés avaient conclu une trêve à Qaboun en 2014, mais les violences n'ont pas cessé dans le quartier, régulièrement la cible de bombardements du régime. Par ailleurs, trois civils, dont deux jeunes frères, ont été tués samedi dans des raids aériens du régime sur le quartier rebelle de Waer, dans la ville de Homs, selon l'Observatoire.
Autrefois surnommée la "capitale de la révolution", Homs a été le théâtre de grandes manifestations en 2011, au début du soulèvement contre le régime du président Bachar al-Assad. Après deux ans de féroces combats, l'armée avait repris en mai 2014 la totalité de la troisième ville de Syrie, à l'exception du quartier de Waer. Une trêve locale avait été conclue en décembre 2015 dans ce quartier, entraînant le départ de centaines d'insurgés. Déclenchée par la répression de manifestations prodémocratie, la guerre en Syrie qui a fait plus de 310.000 morts est devenue très complexe avec l'implication de groupes djihadistes, de forces régionales et de puissances internationales, sur un territoire très morcelé.