Les raids qui ont touché des camions d'aide humanitaire à l'ouest d'Alep ont fait environ vingt morts, a annoncé mardi la Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).
"Nous somme totalement effondrés". "Environ vingt civils et un membre du personnel du Croissant-Rouge syrien ont été tués, alors qu'ils déchargeaient une aide humanitaire vitale des camions. Une grande partie de l'aide a été détruite", a expliqué la FICR dans un communiqué. L'entrepôt du Croissant-Rouge syrien à Orum al-Koubra a également été touché par cette attaque dont les auteurs ne sont pas encore connus.
"Nous sommes totalement effondrés par la mort de tant de personnes, y compris un de nos collègues, le directeur de notre branche locale, Omar Barakat", a affirmé le président du Croissant-Rouge syrien, Abdulrahman Attar, cité dans le communiqué. "C'était un membre engagé et courageux de notre famille de personnel dévoué et de volontaires, travaillant sans relâche pour alléger les souffrances du peuple syrien. Il est totalement inacceptable que notre personnel et les volontaires continuent de payer un prix élevé en raison de la poursuite des combats", a-t-il ajouté.
L'ONU demande une enquête. Durant ces années de guerre, 54 employés et volontaires du Croissant-Rouge syrien ont perdu la vie durant l'exercice de leurs fonctions, selon la FICR. Le Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a demandé une "enquête" sur cette attaque survenue lundi dans la province d'Alep, alors que l'ONU et le Croissant-Rouge syrien disposaient de toutes les autorisations nécessaires pour acheminer l'aide à 78.000 personnes à Orum al-Koubra, a expliqué aux médias un porte-parole d'Ocha, Jens Laerke.
"D'après ce que nous savons de l'attaque d'hier, il y a eu une violation flagrante du droit international humanitaire, qui est totalement inacceptable", a déclaré mardi le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Peter Maurer, cité dans le communiqué.
Face à cette situation, l'ONU a annoncé qu'elle suspendait ses convois humanitaires en Syrie. "Tous les convois sont suspendus en attendant une nouvelle évaluation de la situation sécuritaire" en Syrie, a déclaré à Genève le porte-parole du Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Jens Laerke.