Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a jugé mercredi que l'offensive de l'armée syrienne épaulée par des frappes russes mettait en péril le processus politique amorcé sur le conflit en Syrie, le jour de la suspension des discussions inter-syriennes à Genève.
La poursuite de l'assaut condamnée. "La poursuite de l'assaut des forces du régime syrien, renforcées par les frappes russes, contre des zones tenues par l'opposition, a clairement montré le désir de chercher une solution militaire plutôt que de permettre une solution politique", a accusé dans un communiqué John Kerry, actuellement à Londres, à l'adresse de Moscou et de Damas.
"Arrêter les bombardements". "Nous appelons le régime et ceux qui le soutiennent à arrêter leurs bombardements sur des zones tenues par l'opposition, en particulier à Alep", a exigé le chef de la diplomatie américaine. Il a encore exhorté Damas et Moscou à "remplir leurs obligations et (à) rétablir la confiance de la communauté internationale quant à leur désir d’œuvrer à une résolution pacifique de la crise syrienne".
Responsables de la suspension ? Plus tôt à Washington, le département d'Etat avait même accusé l'armée russe et les frappes qu'elle effectue d'être "en partie" responsables de la suspension des discussions indirectes inter-syriennes qui venaient de s'amorcer à Genève, sous l'égide de l'ONU.