La coalition internationale anti-djihadistes menée par Washington a démenti mardi avoir mené des raids aériens meurtriers la veille sur la ville syrienne de Deir Ezzor, largement contrôlée par le régime mais où le groupe Etat islamique (EI) maintient une présence. Lundi soir, des frappes aériennes ont visé un quartier tenu par le régime de Bachar al-Assad à Deir Ezzor, dans l'est de la Syrie.
"Les allégations sont fausses". Ces frappes "non-identifiées" ont tué 22 civils et pourraient avoir visé la mauvaise cible par erreur, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Mais un responsable local du régime syrien et la télévision d'Etat ont accusé la coalition internationale conduite par les Etats-Unis d'avoir mené ces raids. Ces sources ont fait état pour leur part d'un bilan de 14 morts et 30 blessés. "Les allégations selon lesquelles une frappe de la coalition pourrait avoir tué 14 civils (...) à Deir Ezzor sont fausses", a indiqué le porte-parole de la coalition internationale, le colonel Ryan Dillon.
8% de la ville aux mains de l'EI. Les forces du régime syrien poursuivent une offensive pour reconquérir dans son intégralité la capitale provinciale de Deir Ezzor. L'immense majorité de la ville est sous contrôle du régime, mais environ 8% de la cité reste aux mains de l'EI, soit une poignée de quartiers, selon l'OSDH. La province de Deir Ezzor, riche en pétrole et frontalière de l'Irak, est actuellement le théâtre de deux offensives distinctes visant à reprendre aux djihadistes de l'EI les territoires sous leur contrôle. L'une est menée par les forces du régime, appuyées par l'aviation russe, l'autre par les combattants kurdes et arabes des Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenus par la coalition internationale.