"La priorité est d'éviter le danger d'une guerre", a affirmé jeudi l'ambassadeur russe à l'ONU, Vassily Nebenzia, à l'issue d'une réunion à huis clos des quinze membres du Conseil de sécurité consacrée à la Syrie. Interrogé pour savoir si ce pourrait être une guerre entre les Etats-Unis et la Russie, le diplomate russe a répondu : "Nous ne pouvons exclure aucune possibilité."
Pas de mission sur le désarmement chimique. La proposition suédoise d'une résolution pour une mission de désarmement chimique en Syrie n'a pas été abordée au cours de la réunion. Selon des sources diplomatiques, cette proposition est notamment rejetée par les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et les Pays-Bas car elle n'impose pas la création d'un mécanisme d'enquête sur les attaques chimiques présumées samedi à Douma. Le sujet de la réunion jeudi, c'était "la politique agressive de certains membres du Conseil", a déclaré Vassily Nebenzia.
Une menace pour "nos militaires" en Syrie. "Les menaces sont une violation de la Charte des Nations unies", a-t-il ajouté, estimant qu'une intervention militaire occidentale serait "très dangereuse car nos militaires sont là-bas". Le diplomate russe a également indiqué que la Russie avait demandé une réunion publique du Conseil de sécurité sur la Syrie avec le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. Elle devrait intervenir "dans un futur proche", a-t-il précisé.