L'armée russe a affirmé vendredi avoir trouvé les preuves de l'utilisation d'armes chimiques par les rebelles à Alep, deuxième ville de Syrie divisée depuis 2012 entre quartiers gouvernementaux et quartiers aux mains des insurgés.
"Substances toxiques". "Les spécialistes du ministère russe de la Défense ont trouvé des munitions d'artillerie non explosées appartenant aux terroristes, qui contiennent des substances toxiques", a indiqué l'armée russe dans un communiqué. "Après une analyse rapide dans un laboratoire mobile, nous avons constaté que les munitions contiennent sous toute vraisemblance du gaz de chlore et du phosphore blanc", poursuit le communiqué.
Bientôt une analyse plus poussée. Ces munitions ont été trouvées, selon l'armée russe, dans la zone "1070", à la périphérie sud-ouest d'Alep. Selon l'agence russe Interfax, cette zone a été reprise récemment aux rebelles par les troupes gouvernementales. Une analyse plus poussée des substances trouvées sera menée en accord avec l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), selon le ministère russe de la Défense.
Une accusation portée aussi par Damas. Les médias officiels syriens avaient déjà accusé fin octobre des groupes rebelles d'avoir utilisé du "gaz toxique" dans leur offensive à la périphérie ouest d'Alep, rapportant des cas de suffocation chez les civils et militaires bombardés.