La Russie a commencé à alléger son dispositif militaire mobilisé pour la Syrie, avec le prochain départ de la région de son groupe aéronaval, ont annoncé les autorités russes citées vendredi par les agences de presse. En application des décisions du président russe Vladimir Poutine annoncées le 29 décembre, "le ministère de la Défense russe a commencé à réduire les forces militaires déployées pour la Syrie", ont affirmé plusieurs agences russes citant le chef d'état-major de l'armée russe, le général Valeri Guérassimov.
Des objectifs "atteints". L'officier a précisé que cet allègement débuterait par le départ de la région du groupe aéronaval autour du porte-avions Amiral Kouznetsov, ont précisé les agences russes. "Les objectifs assignés au groupe aéronaval pendant sa mission ont été atteints", a précisé le commandant des forces russes en Syrie, Andrei Kartopalov, ont-elles ajouté. Vladimir Poutine avait déjà annoncé en mars un allègement des forces russes mobilisées pour la Syrie mais Moscou avait par la suite renforcé sa présence alors que les combats s'accentuaient dans le pays.
Des raids aériens contre les djihadistes. Le seul groupe aéronaval russe participant aux opérations aériennes en Syrie était déployé dans l'est de la Méditerranée depuis la mi-novembre. Ses bombardiers ont participé aux raids aériens en Syrie contre des positions de groupes djihadistes et en soutien à l'armée syrienne qui a repris en décembre le contrôle d'Alep, deuxième ville du pays, sa plus grande victoire depuis le début du conflit il y a plus de cinq ans. La Russie procède depuis le 30 septembre 2015 à des frappes aériennes en Syrie en soutien aux troupes du régime de Bachar al-Assad, dont elle est le principal allié.
Vers un accord de paix ? Sous l'impulsion de Moscou, un cessez-le-feu est entré en vigueur le 30 décembre. La veille, Vladimir Poutine avait annoncé son intention d'alléger le dispositif militaire russe déployé pour le conflit en Syrie. Avec ses alliés turc et iranien, la Russie pousse aujourd'hui à la tenue de négociations de paix programmées en janvier à Astana au Kazakhstan. Même si les violences ont cessé depuis fin décembre sur la plupart des fronts ou baissé d'intensité, elles continuent de tuer des civils. Le conflit en Syrie a fait plus de 310.000 morts depuis mars 2011. Il a également provoqué une grave crise humanitaire dans de nombreuses régions où des millions de personnes ont été déplacées.