Le contexte. Comme la France après ces attentats, la Russie a décidé mardi d'intensifier ses frappes en Russie en raison du crash de l'Airbus russe en Egypte, désormais considéré comme un attentat par Moscou. Le président russe a également ordonné à ses navires déployés en mer Méditerranée d'entrer en "contact direct" avec le porte-avions Charles-de-Gaulle et de "coopérer avec les alliés" français.
Une nouvelle étape dans les bombardements russes. Des bombardiers stratégiques russes ont, pour la première fois, frappé des positions de l'organisation État islamique (EI) en Syrie, où Moscou mène depuis le 30 septembre une campagne de frappes aériennes, a indiqué le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou lors de la réunion de l'état-major.
Jusqu'à présent, la Russie n'utilisait en Syrie que des bombardiers tactiques et des avions d'appui au sol. L'utilisation de bombardiers stratégiques à long rayon d'action plus puissants et décollant depuis la Russie constitue une nouvelle étape dans la démonstration de force militaire russe dans le pays. L'armée russe a en outre annoncé qu'elle allait renforcer son contingent aérien en Syrie de 37 avions, dont huit bombardiers Su-34 et 4 Su-27.
La Russie a également tiré des missiles de croisière à partir de deux sous-marins basés en Méditerranée, selon les informations d’Europe1. Ce qui constitue là-aussi une autre démonstration de cette nouvelle volonté et engagement militaires.
Un coup de fil et une rencontre prévue. Le président russe s'est entretenu par téléphone avec son homologue français François Hollande, avant une rencontre prévue le 26 novembre à Moscou. Les deux chefs d'Etat se sont mis d'accord pour une "coordination plus étroite" de leurs agences de renseignement sur le conflit syrien après les attentats vendredi à Paris, a indiqué le Kremlin.
Une grande et unique coalition contre le groupe djihadiste. Le président français avait annoncé lundi devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles qu'il rencontrerait John Kerry et Vladimir Poutine "dans les prochains jours" pour parvenir à "une grande et unique coalition" contre le groupe djihadiste EI en Syrie. La France a promis d'"intensifier ses opérations en Syrie". Dimanche soir, et dans la nuit de lundi à mardi, l'aviation française a massivement bombardé Raqqa, capitale de facto du groupe dans le nord de la Syrie.