L'armée russe a démenti vendredi avoir bombardé le bastion rebelle de la Ghouta orientale en Syrie à l'aide de bombes incendiaires, comme l'en a accusé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"L'aviation russe n'effectue pas de frappes sur les quartiers d'habitation de la Ghouta orientale et n'utilise pas, contrairement à la coalition internationale menée par les Etats-Unis, de munitions incendiaires", a assuré le ministère de la Défense cité par les agences de presse russes. Le ministère a qualifié les informations faisant état de bombardements par l'aviation russe à l'aide de ces munitions de "mensonge éhonté" provenant d'"escrocs".
Plus de 1.600 civils tués depuis le 18 février. Les frappes aériennes sur le bastion rebelle de la Ghouta orientale, où plus de 1.600 civils ont été tués depuis le 18 février selon l'OSDH, se sont intensifiées ces derniers jours et des munitions incendiaires ont été utilisées, selon les témoignages de journalistes de l'AFP et des ONG. Trente-sept civils ont péri dans la nuit de "brûlures" et par "suffocation" dans la région d'Arbine, d'après l'OSDH, qui en a attribué la responsabilité à des avions russes intervenant en soutien au régime syrien.
Phosphore blanc. Des images tournées par l'AFP évoquent un possible emploi de phosphore blanc, dont l'utilisation contre des cibles militaires au milieu des civils est interdit par le droit humanitaire international. Moscou a toujours démenti procéder à des bombardements dans la Ghouta orientale.