Le chef de l'ONU a exigé lundi que la résolution adoptée samedi par le Conseil de sécurité sur la Syrie demandant une trêve de 30 jours soit "immédiatement appliquée".
"Alléger les souffrances". "Je me félicite de l'adoption" de la résolution mais "j'attends que cette résolution soit immédiatement appliquée (...) pour que l'aide et les services humanitaires puissent être fournis immédiatement (...) pour que l'on puisse alléger les souffrances du peuple syrien", a déclaré à Genève le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. "Les efforts de lutte contre le terrorisme n'ont jamais la primauté", a-t-il estimé, alors que l'Iran, grand allié du régime syrien, a affirmé dimanche que l'offensive contre des groupes "terroristes" allait se poursuivre dans la Ghouta orientale, fief rebelle assiégé.
"L'enfer sur Terre". Les habitants de cette région attendaient toujours la trêve réclamée à l'unanimité par le Conseil de sécurité de l'ONU. "Les résolutions du Conseil de sécurité n'ont un sens que si elle sont effectivement respectées", a relevé Antonio Guterres. "Les Nations unies sont prêtes à faire ce qu'elles doivent", a-t-il poursuivi. "La Ghouta orientale, en particulier, ne peut pas attendre. Il est temps de mettre un terme à cet enfer sur terre", a-t-il insisté.
Au moins 10 civils ont été tués lundi en Syrie dans la Ghouta orientale, dans de nouveaux raids aériens et des tirs de roquettes du régime, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Déclenché en 2011 par la répression de manifestations pacifiques par le régime de Bachar al-Assad, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes djihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé.
Il a fait plus de 340.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.