Le Comité international de la Croix Rouge (CICR) a réclamé mercredi l'accès à la Ghouta orientale, enclave rebelle à l'est de Damas soumise à un déluge de feu du régime ayant fait depuis dimanche près de 300 morts et plus de 1.400 blessés.
"Les violences risquent vraisemblablement de causer davantage de souffrances dans les jours et les semaines à venir, et nos équipes doivent être autorisées à se rendre dans la Ghouta orientale pour porter secours aux blessés", a souligné Marianne Gasser, représentante du CICR en Syrie. "Les blessés succombent simplement par ce qu'ils ne sont pas traités dans les temps", a-t-elle ajouté, en appelant "à la retenue". "Les équipes médicales dans la Ghouta orientale sont incapables de faire face à ce grand nombre de blessés et il n'y a pas dans la région suffisamment de médicaments et de matériel médical, alors que des informations ont fait état d'hôpitaux touchés" par les bombardements", selon Marianne Gasser.
Près de 300 morts dans la Ghouta depuis dimanche. Depuis le début dimanche d'une nouvelle campagne aérienne contre cette enclave où sont assiégés quelque 400.000 habitants, 296 civils, dont 71 enfants et 42 femmes, ont été tués et quelque 1.400 blessés, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Plusieurs hôpitaux ont, en parallèle, été mis hors service. Le pouvoir du président Bachar al-Assad cherche à reprendre la Ghouta orientale, d'où les rebelles tirent des obus parfois meurtriers sur la capitale. Cette région est le dernier bastion contrôlé par les rebelles près de Damas.