Après les explosions de barils du week-end, les raids menés sur Alep ont eu raison du plus grand hôpital de la ville, ont annoncé lundi des ONG. Ces quartiers de la ville syrienne font l'objet d'une violente offensive du régime de Bachar al-Assad, soutenu par ses alliés russes. L'ONU et plusieurs pays occidentaux, parmi lesquels la France, ont déjà dénoncé des "crimes de guerre".
"L'hôpital a été visé directement par des raids aériens", a indiqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme. "L'hôpital M10, le plus grand d'Alep-Est, a été détruit, et n'est plus en service de manière permanente", a tweeté pour sa part Adham Sahloul, de SAMS (Syrian American Medical Society), une ONG médicale qui soutient l'hôpital. D'après SAMS, le bombardement a fait trois morts parmi les employés de maintenance dans M10.
La Russie se félicite de son action. Dans le même temps, la Russie s'est félicitée de la "grande efficacité" de ses raids aériens en Syrie, notamment à Alep décrit par l'ONU comme "l'enfer sur Terre", et a démenti tout bombardement d'hôpital ou d'école malgré les accusations des Occidentaux. "Nous avons pratiquement empêché les terroristes de hisser leur drapeau noir au-dessus de Damas", la capitale syrienne, a déclaré un vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov, cité par l'agence publique Ria-Novosti.
Divisée depuis 2012 entre un secteur ouest contrôlé par le régime et des quartiers est aux mains des rebelles, Alep est devenue le principal front du conflit syrien, qui a fait plus de 300.000 morts en cinq ans. Washington a menacé Moscou la semaine dernière d'arrêter toute coopération sur la Syrie si les bombardements ne prenaient pas fin à Alep, soumise à d'intenses frappes de l'aviation russe et syrienne depuis l'échec, le 19 septembre, d'une trêve négociée entre Russes et Américains. La Russie a pour sa part affirmé jeudi n'avoir aucune intention de faire une pause dans ses raids aériens en Syrie en soutien aux forces du président Bachar al-Assad.