Le régime syrien a mis la main dimanche sur la totalité de Homs, avec l'évacuation des rebelles du dernier quartier qu'ils contrôlaient dans cette troisième ville de Syrie, qui avait été surnommée "capitale de la révolution" au début de la révolte en 2011.
L'évacuation de Homs, dernier revers en date de la rébellion. L'évacuation du quartier de Waer, supervisée par la Russie en vertu d'un accord, marque la dernière déroute en date pour la rébellion, écrasée par les troupes du régime appuyées par les alliés russe et iranien. Depuis décembre, elle a perdu son bastion à Alep (nord) et pratiquement ses derniers quartiers à Damas.
Ce revers est surtout symbolique, la plupart des rebelles ayant été chassés de Homs (centre) en 2014 après deux ans de bombardements intenses et d'un siège asphyxiant imposé par les forces gouvernementales.
Une évacuation qui a débuté il y a deux mois. "Le dernier bus (transportant les personnes évacuées) a quitté le quartier de Waer", a annoncé dimanche soir Talal Barazi, gouverneur de la province de Homs.
"Il n'y a plus ni armes ni hommes armés (rebelles, ndlr) à Waer (...) nous pouvons déclarer Homs ville sécurisée", a-t-il précisé. Le gouverneur a également indiqué que les services de sécurité syriens étaient entrés dans l'ex-fief rebelle. L'évacuation du quartier avait commencé il y a deux mois et s'achevait ce week-end.
"Je voulais rester mais j'ai peur d'être arrêté." Les personnes évacuées sont parties à bord de cinquante bus, auxquels il faut ajouter plus de 30 camions chargés notamment de meubles, d'électroménagers et autres affaires leur appartenant. De nombreux rebelles avaient le visage caché par des foulards noirs. Ils ont été autorisés à emporter leurs armes légères, en vertu de l'accord d'évacuation. "Je me sens mourir de l'intérieur. Je voulais rester mais j'ai peur d'être arrêté", a confié l'un d'eux, caché derrière ses lunettes de soleil.