Un convoi d'aide humanitaire bombardé en septembre près de la ville syrienne d'Alep a subi une attaque aérienne, a conclu mercredi une enquête de l'ONU, sans être toutefois en mesure d'en désigner les responsables.
Une attaque aérienne. Le convoi a fait "l'objet d'une attaque aérienne, employant plusieurs types de munitions envoyées depuis plus d'un appareil et (plus d'un) type d'appareil", selon le rapport de la commission d'enquête. Des missiles, roquettes et des petites bombes peuvent avoir été utilisées pendant ces bombardements, qui ont duré 30 minutes, précise-t-elle. S'il est établi que les faits ont "été causés par une attaque aérienne, il n'a pas été possible d'identifier celui ou ceux qui les ont perpétrés", poursuit le rapport. Les enquêteurs de l'ONU rejettent ainsi l'hypothèse, avancée notamment par Moscou à l'époque, d'une attaque menée au sol dans cette zone tenue alors par des rebelles syriens.
Trois suspects. La Syrie, la Russie ainsi que la coalition internationale menée par les États-Unis "disposaient chacun des capacités nécessaires pour mener une telle attaque", note le rapport d'enquête, avant toutefois de souligner que l'implication d'avions de la coalition américaine était "très improbable".
Un groupe de travail pour faciliter le travail de la justice. Par ailleurs, l'Assemblée générale des Nations unies a approuvé mercredi la création d'un groupe de travail chargé de préparer des dossiers sur les crimes de guerre commis en Syrie, première étape vers la poursuite en justice des responsables de ces atrocités. La Russie, la Chine et l'Iran se sont opposés à son adoption. Ce groupe travaillera en étroite collaboration avec une commission d'enquête des Nations unies mise en place dès 2011 et qui a déjà soumis plusieurs rapports détaillant les atrocités commises depuis le début d'un conflit ayant déjà fait plus de 310.000 morts. Il sera chargé de rassembler des preuves et de s'assurer que les dossiers soient "prêts à servir lorsqu'un tribunal ayant juridiction sur ces crimes pourra se saisir de ces affaires, ce qui n'est pas le cas pour le moment", avait-il expliqué avant le vote.