Les forces arabo-kurdes ont resserré l'étau sur l'ultime réduit du groupe Etat islamique (EI) dans l'est syrien, où les combats se poursuivent lundi au terme d'une nuit de bombardements intenses leur ayant permis de progresser en territoire djihadiste. Soutenues par les raids aériens d'une coalition internationale conduite par les États-Unis, les Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance de combattants arabes et kurdes, tentent depuis des semaines de déloger les derniers djihadistes de ce village de la province orientale de Deir Ezzor, non loin de la frontière irakienne.
Les affrontements se poursuivent. Lundi matin, les combats se sont poursuivis dans le secteur, les FDS confortant, en parallèle, des positions acquises la veille à la faveur de combats et de frappes intenses. "Nos forces ont progressé mais les affrontements se poursuivent", a indiqué Jiaker Amed, un porte-parole des FDS. "Nos forces ont pris le contrôle de plusieurs bâtiments (de l'EI). Elles ont continué de progresser ce (lundi) matin et encerclent désormais Daech depuis trois axes, le quatrième étant le fleuve" Euphrate, a précisé un responsable des FDS.
Dans un tweet posté dimanche soir, le porte-parole des FDS, Mustafa Bali, a affirmé que les forces antijihadistes ont conquis "plusieurs positions de l'EI" et "détiennent désormais plusieurs positions à l'intérieur du camp". Les frappes se sont intensifiées en début de soirée, selon une équipe de l'AFP, qui a fait état de "tirs nourris et de fortes explosions".
Une approche "méthodique". "L'offensive terrestre des FDS a été très efficace", s'est félicité lundi le porte-parole de la coalition antidjihadistes, Sean Ryan. "Les FDS continuent d'adopter une approche méthodique pour rayer le dernier territoire contrôlé par Daech" de la carte, a-t-il affirmé.
Encore 5.000 personnes dans le réduit djihadiste. L'assaut final des forces anti-EI, décrété le 9 février, s'inscrit dans le cadre d'une offensive lancée en septembre dernier, qui a permis d'acculer progressivement les djihadistes dans un ultime périmètre au bord de l'Euphrate. Mais l'opération a été maintes fois suspendue ou ralentie par l'évacuation de dizaines de milliers de personnes de la poche djihadiste. Durant le week-end, quelques dizaines de personnes ont été évacuées ou ont pris la fuite, mais le flot de départs a nettement diminué comparé aux semaines précédentes.
Dimanche, le porte-parole des FDS Kino Gabriel a affirmé que quelque "5.000 personnes" se trouveraient encore dans le réduit djihadiste, et n'a pas voulu avancer de calendrier précis pour la fin de l'offensive. Quelques 64.000 personnes ont déjà quitté l'enclave de l'EI depuis janvier, selon les FDS, parmi lesquelles se trouvent 5.000 djihadistes arrêtés après leur reddition.