Les frappes russes autour de la ville syrienne d'Alep contre des groupes d'opposition et des civils "favorisent directement" l'essor du groupe Etat islamique. C'est en tout cas l'accusation qu'a formulée mercredi un haut responsable américain, à la veille d'une conférence internationale sur ce conflit.
Les efforts de paix torpillés ? "Ce que la Russie est en train de faire favorise directement l'EI", a jugé l'émissaire spécial du président américain Barack Obama pour la coalition internationale anti-djihadistes, Brett McGurk, qui témoignait devant la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants. Les Etats-Unis et leur ministre des Affaires étrangères John Kerry accusent depuis une semaine Moscou d'avoir "en partie" torpillé les efforts de paix en Syrie en bombardant autour de la ville d'Alep, en appui aux forces gouvernementales syriennes.
John Kerry est arrivé mercredi soir à Munich où il doit participer jeudi, avec une vingtaine de ses homologues de puissances mondiales et régionales, dont le Russe Sergueï Lavrov, à une nouvelle réunion du Groupe international de soutien à la Syrie (ISSG). Ils tenteront de s'entendre sur un cessez-le-feu et un accès humanitaire aux villes syriennes assiégées.