"283 hommes soupçonnés d'appartenance à l'EI mais dont les mains ne sont pas entachées de sang ont été libérés", annonce dimanche l'administration semi-autonome kurde en Syrie dimanche.
Près de 300 Syriens accusés d'appartenance au groupe djihadiste État islamique (EI) ont été libérés, a annoncé l'administration semi-autonome kurde en Syrie en précisant que la mesure concerne ceux qui n'ont pas "du sang sur les mains".
Une libération inédite par le nombre de prisonniers. Leur libération samedi soir est intervenue après une requête de chefs tribaux et de figures locales, a précisé dans un communiqué l'administration kurde. Ce n'est pas la première fois que les autorités kurdes procèdent à de telles libérations, mais "cette fois-ci le nombre est important", a souligné dimanche le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane. "Tous les prisonniers ont été libérés samedi", a-t-il déclaré.
"Nous leur tendons la main dans la fraternité et la clémence". Selon le communiqué kurde, "283 hommes soupçonnés d'appartenance à l'EI mais "dont les mains ne sont pas entachées de sang ont été libérés". "Ils se sont égarés du [droit] chemin un jour, ils ont violé les traditions de notre société syrienne, ils ont contrevenu à la loi. Mais même s'ils se sont égarés, ils restent nos enfants syriens, et nous leurs tendons la main de la fraternité et de la clémence", ajoute le texte.
Des libérations dans plusieurs régions. Ces libérations ont eu lieu dans plusieurs régions tenues par les Kurdes dans le Nord et le Nord-Est de la Syrie, à Minbej, à Raqqa et dans la province orientale de Deir Ezzor, selon le communiqué, publié sur le site des Forces démocratiques syriennes (FDS), fer de lance de la lutte anti-EI en Syrie.
Des djihadistes étrangers sont toujours retenus par les forces kurdes. Soutenues par une coalition internationale emmenée par Washington, les FDS sont engagées dans une bataille finale pour déloger les djihadistes de l'EI de leur dernière poche en Syrie. Les FDS dominées par les Kurdes retiennent plusieurs centaines de djihadistes étrangers, mais aussi des femmes et des enfants. Elles veulent que leurs pays d'origine les rapatrient mais les Occidentaux se montrent réticents.