Douze orphelins français de familles djihadistes ont été remis dimanche à une délégation française par les autorités kurdes de Syrie, a annoncé lundi un responsable local.
Les enfants, dont le plus âgé a dix ans, vivaient dans des camps du nord-est du pays où ont été recueillis des dizaines de milliers de personnes ayant fui les offensives contre le dernier bastion du groupe djihadiste Etat islamique (EI). Les responsables kurdes ont remis "12 orphelins français issus de familles de l'EI à une délégation du ministère français des Affaires étrangères", a déclaré Abdelkarim Omar, un haut responsable des Affaires étrangères de l'administration kurde.
Deux orphelins néerlandais également remis à une délégation gouvernementale de leur pays
Il a indiqué que l'opération s'était déroulée dimanche dans la localité d'Aïn Issa, près de la frontière avec la Turquie, et ajouté que deux orphelins néerlandais avaient aussi été remis à une délégation gouvernementale de leur pays. Jusqu'à présent, la France avait rapatrié une poignée d'orphelins et une fillette de trois ans. Selon le Quai d'Orsay, environ 450 ressortissants français affiliés à l'EI sont en prison ou retenus dans des camps de réfugiés. Après avoir conquis l'ultime fief des djihadistes dans l'est syrien, au terme d'une offensive soutenue par une coalition internationale emmenée par Washington, les combattants kurdes et arabes des Forces démocratiques syriennes (FDS) ont proclamé le 23 mars la défaite du "califat" de l'EI.
Les autorités kurdes administrent des camps dans le nord-est de la Syrie où vivent des milliers de femmes et enfants de djihadistes étrangers. Depuis plusieurs mois, elles réclament le rapatriement des femmes et des enfants de djihadistes étrangers, et travaillent activement sur ce dossier. Deux Américaines et six enfants, issus de familles liées à l'EI en Syrie, ont notamment été rapatriés la semaine dernière aux Etats-Unis. Des orphelins avaient aussi été remis à la Norvège, et environ 150 femmes et enfants à l'Ouzbékistan.