Civils et combattants ont commencé à être évacués de quatre villes assiégées par les rebelles pour deux d'entre elles et les forces gouvernementales syriennes, pour les deux autres, en vertu d'un accord parrainé par le Qatar, soutien des rebelles, et l'Iran, allié du régime, a constaté vendredi un correspondant de l'AFP.
Quatre-vingts bus pour évacuer civils et combattants. Présent à Al-Rashideen, une ville à l'est d'Alep tenue par l'opposition, un correspondant de l'AFP a rapporté l'arrivée de quatre-vingts bus en provenance de Foua et Kafraya, deux localités aux mains du régime dans la province d'Idleb (nord-ouest). Selon une source rebelle, "la mise en oeuvre de l'accord a commencé ce (vendredi) matin. L'Observatoire syrien des droits de l'homme a confirmé cette évacuation.
Une évacuation plusieurs fois repoussée. Plus de 30.000 personnes sont censées être évacuées en vertu d'un accord conclu en mars et qui inclut un échange de prisonniers entre rebelles et forces gouvernementales. Les évacuations concernent également Madaya et Zabadani, des enclaves rebelles assiégées par les forces du régime dans la province de Damas. L'application de l'accord avait été retardée en raison d'objections des deux camps et des tensions résultant d'une attaque chimique présumée dans une ville rebelle de Khan Cheikhoun, dans la province d'Idleb, la semaine dernière.
Depuis le début du conflit syrien en 2011, plusieurs opérations d'évacuation ont été organisées notamment pour des bastions insurgés asphyxiés par un long siège, le régime misant sur ce qu'il appelle des accords de "réconciliation locale" pour faire plier les rebelles.