Le président de la commission de la Défense de l'Assemblée nationale, Jean-Jacques Bridey (LREM), a jugé jeudi que l'hypothèse d'un maintien au pouvoir de Bachar al-Assad au pouvoir en Syrie n'était "plus d'actualité", après l'attaque chimique présumée. "Ça fait sept ans que ça dure, ça fait sept ans que la communauté internationale n'est pas en capacité de trouver des solutions, donc il faudra trouver une solution, mais l'hypothèse que Bachar al-Assad reste au pouvoir après ce massacre-là n'est plus d'actualité", a déclaré Jean-Jacques Bridey sur CNews. "Ce sont des enfants et des femmes qui sont massacrés, on ne peut pas laisser passer ça", a-t-il souligné.
"Tout est prêt pour frapper". Interrogé sur l'imminence de frappes militaires de représailles, comme l'a évoqué le président américain Donald Trump mercredi, Jean-Jacques Bridey a jugé qu'"il y a encore le temps de la discussion". "Tout est prêt pour frapper, pour punir, mais on est encore dans le temps de la discussion". "Il faut le punir et il faut démolir, détruire toutes les capacités d'armes chimiques", a ajouté Jean-Jacques Bridey.
"Légalité internationale". Sur la question de la légalité d'une telle opération de représailles, le député a rappelé qu'"il y a des résolutions de l'ONU qui ont été prises, aujourd'hui on est peut-être hors cadre de ces résolutions, mais on est dans le cadre de la légalité internationale. Ce dictateur massacre son peuple et il le fait d'une manière intentionnée".
Une réunion organisée par Macron ? Quant à savoir si Emmanuel Macron devait réunir sa majorité et l'opposition pour les informer, Jean-Jacques Bridey a répondu : "Il le fera peut-être et j'espère qu'il le fasse". "Tous les présidents l'ont fait quand ils ont engagé notre pays dans une opération militaire, mais là, c'est une opération de punition, ce n'est pas un engagement militaire, ce n'est pas une opération extérieure, ce sont des frappes ciblées pour détruire des capacité de nuisance et de massacre de son peuple", a-t-il nuancé, jugeant que "c'est quand même de la légalité morale".