Des experts de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques se sont rendus mercredi sur un second site à Douma, dans l'ex-enclave rebelle syrienne de la Ghouta orientale, cible d'une attaque chimique présumée début avril, a annoncé l'OIAC. "Aujourd'hui (mercredi, ndlr), l'équipe de la mission exploratoire s'est rendue sur un second site à Douma. Elle a également recueilli des échantillons sur ce site", affirme l'organisation dans un communiqué. Des experts de l'OIAC s'étaient rendus sur un premier site à Douma le 21 avril.
Analyse des échantillons à La Haye. L'attaque présumée aux gaz toxiques, qui a fait au moins 40 morts à Douma le 7 avril selon des secouristes, est au coeur d'affrontements diplomatiques entre grandes puissances, États-Unis et Russie en tête. Elle a conduit quelques jours plus tard les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni à procéder à des frappes contre des sites chimiques sous le contrôle du régime de Bachar al-Assad. Les échantillons recueillis seront envoyés au laboratoire de l'OIAC à Rijswijk, dans la banlieue de La Haye.
"Ils seront répartis pour analyse sur plusieurs laboratoires dans le monde certifiés par l'organisation", affirme l'OIAC, qui a pour mandat de déterminer un éventuel recours à des armes chimiques, mais non d'en identifier les auteurs. L'OIAC a également confirmé que des diplomates russes organisaient jeudi une réunion à La Haye pour ses États membres au cours de laquelle ils allaient "amener des Syriens pour parler de l'incident présumé à Douma".