L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a annoncé samedi que ses experts ont prélevé des échantillons dans la ville syrienne de Douma, théâtre le 7 avril d'une attaque chimique présumée qui aurait fait plusieurs dizaines de morts.
"La mission d'enquête de l'OIAC s'est rendue sur l'un des sites à Douma aujourd'hui (samedi) pour prélever des échantillons", a déclaré dans un communiqué l'OIAC, ajoutant qu'une "autre visite pourrait être effectuée à Douma".
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— OPCW (@OPCW) 21 avril 2018
Une attaque qui aurait fait au moins 40 morts. L'équipe de l'OIAC était arrivée en Syrie le 14 avril. Le retard dans le début des inspections à Douma a été expliqué notamment par des raisons de sécurité. "Nous allons évaluer la situation et décider des démarches futures, dont la possibilité d'une autre visite à Douma", a indiqué l'OIAC, dont le siège est à La Haye. L'attaque chimique présumée dans la ville syrienne de Douma le 7 avril a fait au moins 40 morts, selon des secouristes.
"Les échantillons prélevés seront envoyés au laboratoire de l'OIAC à Rijswijk (dans la banlieue de La Haye), avant d'être répartis sur plusieurs laboratoires dans le monde certifiés par l'organisation", a poursuivi l'organisation, dont le rôle est de débarrasser le monde des armes chimiques.
Tensions diplomatiques. L'attaque aux "gaz toxiques" à Douma, imputée aux forces gouvernementales syriennes par les Occidentaux, a déclenché des frappes de Washington, Paris et Londres contre des installations du pouvoir syrien et un pic de tensions diplomatiques. La Russie a été accusée à plusieurs reprises par les Occidentaux d'entraver l'accès des inspecteurs de l'OIAC à Douma, des accusations qu'elle a rejetées avec véhémence en les qualifiant de "sans fondement".