Le Conseil de sécurité a prolongé d'un an une résolution autorisant l'acheminement à travers les frontières et les lignes de front en Syrie de l'aide humanitaire aux populations vivant dans les zones rebelles. Environ 3 millions de personnes, sur quelque 13 millions concernées par une assistance dans toute la Syrie, bénéficient de l'aide apportée par l'ONU et les ONG aux populations vivant en zones rebelles, selon l'ONU.
La résolution a été adoptée mardi par 12 voix en faveur et trois abstentions, celles de la Russie, premier allié de Damas, la Chine et la Bolivie. Le Conseil de sécurité se montre régulièrement divisé sur la Syrie, avec plusieurs veto de la Russie.
Une aide renouvelée jusque janvier 2019. La résolution, rédigée par la Suède, le Japon et l'Egypte, prévoit un renouvellement de l'aide transfrontalière et à travers les lignes de front jusqu'au 10 janvier 2019. Suite à une demande de la Russie, elle réclame au secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, "des recommandations sur la manière de renforcer le mécanisme de contrôle onusien" sur cette aide.
Le texte, qui "préserve le travail de l'ONU et des ONG", selon un diplomate, contient un nouvel appel à la levée de tous les sièges et une mention sur la Ghouta orientale située près de Damas. En novembre et début décembre, ce fief rebelle a été violemment bombardé par le régime, faisant des dizaines de morts. Une mention des zones de désescalade, initiées par la Russie, est "très prudemment rédigée en étant présentée comme une étape vers un cessez-le-feu complet", selon la même source diplomatique.