Des avions militaires syriens ou russes ont bombardé lundi soir des camions d'aide humanitaire près d'Alep, après l'annonce par l'armée syrienne que la trêve d'une semaine avait pris fin, ont annoncé les Nations unies. Le convoi organisé par l'Onu et le Croissant-Rouge syrien a été bombardé alors qu'il venait d'arriver dans la ville d'Ourm al Koubra, à l'ouest de la grande ville du nord de la Syrie, a précisé un porte-parole de l'Onu. Aucun bilan sur d'éventuelles victimes n'a pu être fourni dans l'immédiat.
"Notre indignation est énorme." L'émissaire des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a vivement condamné ce bombardement, soulignant que le convoi s'était ébranlé au terme de longues négociations avec le gouvernement de Bachar al Assad. "Notre indignation face à cette attaque est énorme... Le convoi était le résultat d'un long processus d'autorisation et de préparations pour venir en aide à des civils isolés", a-t-il dit dans un communiqué transmis par sa porte-parole à Genève.
Pas de réaction de l'armée syrienne et de Moscou. Les Nations unies avaient annoncé plus tôt dans la journée l'acheminement prochain d'un chargement comprenant notamment de la farine et de l'équipement médical destiné à soulager les souffrances de 78.000 civils dans cette région ravagée par la guerre. Au moins 18 des 31 camions du convoi ont été endommagés, de même que le dépôt du Croissant-Rouge à Ourm al Koubra, a indiqué le porte-parole de l'Onu, disant ne pas être en mesure d'établir un bilan humain.
D'après l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui a le premier fait état de l'information, au moins 12 civils ont été tués dans ce bombardement. L'armée syrienne et Moscou n'ont pas réagi pour le moment à
ces informations.