Les Nations Unies restent confiantes dans une reprise des pourparlers sur la paix en Syrie à la fin août, en dépit des combats qui font rage à Alep, selon l'envoyé spécial adjoint de l'ONU sur la Syrie, Ramzy Esseldin Ramzi.
"Il va peut-être y avoir des mouvements". A l'issue d'une réunion à Genève du groupe de travail sur l'aide humanitaire de l'ONU à la Syrie, Ramzy Ramzy a déclaré à la presse "qu'au cours des prochains jours, il va peut-être y avoir des mouvements", avant d'ajouter: "nous avons toujours de l'espoir, nous avons toujours le temps". Selon Ramzy Ramzy, qui était dernièrement à Damas, "d'intenses négociations sont en cours" pour la reprise des pourparlers, interrompus depuis plusieurs mois. Il a notamment indiqué que Russes et Américains discutaient du sort de la Syrie, sans autre précision.
De violents combats à Alep. Interrogé sur la participation de l'opposition syrienne aux discussions, Ramzy Ramzy a répondu qu"il n'y a pas de pourparlers de paix sans l'opposition, il n'y aucun doute à ce sujet, et nous sommes en discussions avec eux". Le HCN (Haut comité des négociations) rassemble les principaux représentants de l'opposition et de la rébellion syriennes. De violents combats sont actuellement en cours à Alep, la 2e ville syrienne après Damas, entre les forces du régime et les rebelles. Les forces du régime syrien appuyées par des raids russes ont repris aux rebelles de nouvelles positions, réduisant presque à néant les gains engrangés par les insurgés lors d'une offensive.
Selon Jan Egeland, qui dirige le groupe de travail de l'ONU sur l'aide humanitaire en Syrie, l'ONU avait "espéré aider 1,2 million de personnes en Syrie en juillet, malheureusement, il n'y a eu que 40% de ces personnes" qui ont reçu une aide. "Cela nous brise le coeur, nous sommes prêts à venir à leur secours, mais nous ne pouvons pas en raison des combats en cours", a-t-il ajouté au cours du même point presse.
Depuis 2011, la guerre civile a fait plus de 280.000 morts en Syrie et a poussé plus de la moitié de la population du pays à fuir.