L'opposition syrienne a demandé lundi des "garanties" sur l'application de la trêve décidée sous l'égide des Etats-Unis et de la Russie. Elle doit entrer en vigueur en Syrie dans la soirée.
L'opposition reste méfiante. "Nous voulons savoir quelles sont les garanties (...) Nous espérons qu'il y aura des garanties et nous demandons des garanties spécialement des États-Unis, qui sont partie prenante de l'accord" de trêve, a affirmé Salem al-Mouslet, le porte-parole du Haut comité des négociations (HCN) de l'opposition syrienne. L'annonce de la trêve vendredi est survenue après des semaines de discussions entre les États-Unis et la Russie, parrains respectivement de l'opposition et du régime, intervient au moment où les insurgés sont en difficulté sur le terrain après avoir perdu la dernière bataille d'Alep.
"Quelle est la définition choisie pour le 'terrorisme' et quelle sera la réponse en cas de violations ?" s'est-il interrogé. Le régime qualifie de "terroriste" tous les groupes ayant pris les armes contre lui qu'il s'agisse de modérés, d'islamistes ou de djihadistes. "Nous essayons de passer complètement en revue [l'accord]. C'est vraiment important pour nous de connaître les niveaux d'engagement de toutes les parties à l'accord, notamment des États", partie prenante de l'accord, a dit Salem al-Mouslet. "Est-ce que la Russie va l'appliquer ? Est-ce que le régime va l'appliquer et cesser ses bombardements et ses crimes ?", s'est-il interrogé.