Emmanuel Macron a demandé vendredi au président russe Vladimir Poutine, lors d'un entretien téléphonique, d'"user de toute son influence sur le régime" syrien pour que l'aide humanitaire puisse parvenir dans la Ghouta orientale, une zone rebelle assiégée près de Damas. Le président français souhaite que, avec le soutien de Moscou, "l'accès humanitaire soit garanti et effectif dans les plus brefs délais, en particulier dans la Ghouta orientale où des centaines de milliers de personnes sont dans une situation de très grande détresse", a indiqué l'Elysée dans un communiqué.
Une aide humanitaire insuffisante dans cette région. La Ghouta orientale est l'un des derniers fiefs de la rébellion syrienne en lutte contre le régime de Bachar al-Assad depuis six ans. La Russie avait annoncé fin juillet la conclusion d'une trêve avec des groupes rebelles "modérés" dans cette région, où a été créée une "zone de désescalade". Mais l'aide humanitaire n'y parvient qu'au compte-gouttes, soumise aux autorisations du régime, et des centaines de cas de malnutrition sévère ont été rapportés ces dernières semaines.
Vers le démantèlement du programme chimique syrien ? Dans son entretien avec Vladimir Poutine, Emmanuel Macron a par ailleurs souligné "la nécessité de renouveler dans les prochaines semaines le mandat du mécanisme d'enquête conjoint aux Nations Unies et à l'OIAC" (Organisation pour l'interdiction des armes chimiques) sur l'utilisation d'armes chimiques dans le conflit. "La France ne cédera pas sur la lutte contre l'impunité et le démantèlement plein et complet du programme chimique syrien", a-t-il rappelé.
Mise en oeuvre "rigoureuse" de l'accord sur le nucléaire iranien. Au cours de la discussion, les deux présidents ont aussi évoqué, selon l'Elysée, "la nécessité d'une mise en oeuvre rigoureuse de l'accord nucléaire avec l'Iran", récemment dénoncé par le président américain Donald Trump.