Le président Emmanuel Macron a exprimé lundi sa "vive préoccupation" face à "la poursuite des attaques contre les civils et les hôpitaux dans la Ghouta orientale par le régime" syrien, a indiqué l'Elysée.
Position calquée sur la résolution de l'ONU. Au cours d'une discussion téléphonique avec le président turc Recep Tayyip Erdogan, Emmanuel Macron a souligné "l'impératif absolu que la cessation des hostilités (...) soit immédiatement et pleinement respectée", en conformité avec la résolution 2401 du Conseil de sécurité votée samedi.
Macron appelle Erdogan à arrêter les combats à Afrine. Le président français a aussi enjoint son homologue turc à appliquer la trêve à Afrine, au nord-ouest de la Syrie, près de la frontière turque, où la Turquie mène une offensive contre les Kurdes. Emmanuel Macron a "souligné que la trêve humanitaire s'appliquait à l'ensemble du territoire syrien, y compris à Afrine, et devait être mise en oeuvre partout et par tous sans délai", indique l'Elysée dans un communiqué.
Une trêve quand tous les belligérants "seront d'accord" pour Moscou. "Le cessez-le-feu débutera lorsque tous les belligérants du conflit se mettront d'accord sur la manière dont il doit être mis en oeuvre, pour s'assurer que la cessation des hostilités est totale et concerne toute la Syrie", a déclaré de son côté le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence de presse.
Suffocations dans la Ghouta : la Russie dénonce une "provocation"
Dans le même temps, la Russie a dénoncé une "provocation" après des informations sur une attaque chimique présumée dans la Ghouta orientale, où une ONG a fait état de cas de suffocation dimanche suite à un bombardement du régime. "Il y a déjà de fausses informations dans les médias sur une utilisation de chlore hier et ce matin dans la Ghouta orientale", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères. "Les responsables russes avaient déjà averti hier que de telles provocations étaient en préparation. Et il y aura probablement de nouvelles fausses informations", a-t-il ajouté.