Une femme détenue par le groupe Etat islamique (EI) en Syrie et faisant partie d'un groupe d'otages druzes enlevés dans la province méridionale de Soueida, est morte dans des "circonstances floues", ont annoncé jeudi une ONG et une source locale. Les djihadistes de l'EI avaient enlevé fin juillet une trentaine de femmes et d'enfants de la communauté druze dans la province de Soueida, en marge d'une série d'attaques coordonnées ayant fait plus de 250 morts. Il y a une semaine, l'organisation ultra-radicale avait décapité un des otages, un étudiant de 19 ans.
Des problèmes de santé. Des négociations ont été initiées entre le groupe djihadiste et le régime syrien, par le biais de son allié russe, pour tenter de trouver un accord et échanger les otages contre des prisonniers. "L'EI a informé la délégation de Soueida chargée des négociations du décès de la femme, des suites d'une maladie", a indiqué Nour Radwan qui dirige Soueida24, un média en ligne local. Des photos du corps sans vie de la femme de 65 ans, qui s'appelle Zahia, ont été envoyées à la délégation, selon Nour Radwan. Les proches de la défunte assurent qu'elle souffrait de problèmes de santé, notamment de diabète et de complications cardiaques, mais ils ne sont pas en mesure de spécifier les causes de son décès, a-t-il ajouté.
Refus de livrer des médicaments. Le groupe djihadiste avait récemment demandé à la délégation "d'envoyer des médicaments" pour soigner les otages souffrant de maladies chroniques, a indiqué Nour Radwan. Mais les négociateurs druzes ont refusé de répondre favorablement à l'appel, craignant que le livreur ne soit également enlevé par l'EI. L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a confirmé jeudi la mort de la femme en captivité, notant toutefois les "circonstances floues" de ce décès. Les djihadistes gardent toujours en détention au moins 13 femmes et 15 enfants, enlevés dans un village de l'est de la province de Soueida majoritairement tenue par le régime, selon l'OSDH.