La Russie n'a "rien à voir" avec les frappes aériennes contre une école dans la province syrienne d'Idleb, qui ont tué 22 enfants et six enseignants selon l'Unicef, a assuré jeudi la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
"La Russie n'a rien à voir avec cette terrible tragédie". Certains médias arabes et occidentaux "ont aussitôt accusé la Russie de cette tragédie, l'aviation russe, les forces armées syriennes, en déclarant directement que c'était un bombardement effectué par la Russie et la Syrie", a dénoncé Maria Zakharova, lors d'une conférence de presse. "C'est un mensonge. La Russie n'a rien à voir avec cette terrible tragédie", a-t-elle affirmé. La Russie "exige que le maximum d'attention soit accordé à cette tragédie et qu'une enquête soit ouverte immédiatement", a ajouté la porte-parole.
"Aucun avion russe (...) dans cette zone". Le ministère russe de la Défense a également nié être impliqué dans ce drame, son porte-parole Igor Konachenkov précisant dans un communiqué qu'"aucun avion russe n'opérait dans cette zone le mercredi 26 octobre". "C'est un fait incontestable", a-t-il assuré. Selon lui, des photographies et des vidéos enregistrées par un drone russe ont montré que le toit de l'école bombardée ne présentait pas de dommage et qu'il n'y avait aucun cratère attribuable à des bombes larguées d'avion autour de l'école.
L'Unicef a annoncé que 22 enfants et six enseignants avaient été tués mercredi par des frappes aériennes sur une école dans la province d'Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie, sans dire par qui ces frappes avaient été effectuées. La province d'Idleb est un bastion de Jaich al-Fatah (l'Armée de la conquête), coalition regroupant des rebelles islamistes et des jihadistes de Fateh al-Cham, anciennement Front al-Nosra jusqu'à sa rupture officielle avec Al-Qaïda. La Russie fait intervenir son aviation depuis le 30 septembre 2015 sur le territoire syrien pour soutenir son allié, le président Bachar Al-Assad, et affirme ne frapper que des "cibles terroristes". Depuis son déclenchement en 2011, le conflit en Syrie a fait plus de 300.000 morts et provoqué le déplacement de plus de la moitié de la population.