Le président français Emmanuel Macron a défendu mardi devant le Parlement européen les frappes menées contre des sites d'armes chimiques en Syrie par les États-Unis, le Royaume-Uni et la France, qui "sont intervenus pour l'honneur de la communauté internationale".
"Regardons nos principes en face et demandons-nous où nous voulons aller : ces frappes ne règlent rien mais elles mettent fin à un système auquel où nous nous étions habitués qui est que, en quelque sorte, le camp du droit serait devenu le camp du faible", a-t-il également plaidé devant les eurodéputés.
Le Quai d'Orsay craint la disparition de preuves de l'attaque chimique de Douma. Le quai d'Orsay a indiqué, quelques minutes plus tard, qu'il "est très probable que des preuves et des éléments essentiels disparaissent" du site de Douma, en Syrie, attaqué à l'arme chimique présumée le 7 avril, avant l'arrivée des inspecteurs de l'OIAC (Organisation pour l'interdiction des armes chimiques).
Le ministère français des Affaires étrangères précise que ce site, où au moins 40 personnes ont péri, est "par ailleurs entièrement contrôlé par les armées russe et syrienne" et que les enquêteurs n'y ont toujours pas accès.