Les forces kurdo-arabes, appuyées par les Etats-Unis, ont annoncé samedi une nouvelle phase dans leur offensive pour déloger le groupe Etat islamique (EI) de son bastion de Raqqa en Syrie, mais affirmé avoir besoin de plus d'armes pour mener à bien leur opération.
La coalition internationale a formé 750 combattants arabes. Les Forces démocratiques syriennes (FDS) "annoncent le début de la troisième phase pour libérer la ville de Raqqa et ses environs. L'opération sera centrée sur l'est de la province" du même nom, a affirmé lors d'une conférence de presse la porte-parole, Jihan Cheikh Ahmad. Parlant du village d'Aaliya, au nord de Raqqa, elle a précisé que 750 combattants arabes avaient rejoint les FDS après avoir reçu une formation de la part de la coalition internationale conduite par les Etats-Unis.
Cette coalition internationale a commencé en 2014 à mener des raids aériens contre l'EI en Syrie et en Irak voisin, où le groupe djihadiste s'est emparé de plusieurs régions. Les Etats-Unis ont dépêché 500 militaires, dont des démineurs, des formateurs et des membres des forces spéciales, pour épauler la campagne des FDS sur Raqqa.
"Du retard dans l'arrivée des armes dont nous avons besoin". Pour la première fois, ils ont fourni aux FDS des véhicules blindés de type SUV. "Les forces de la coalition ont fourni un très petit nombre de véhicules (blindés), et nous espérons qu'elles vont en augmenter le nombre", a dit le porte-parole des FDS, Talal Sello. Une commandante des FDS, Rojda Felat, a regretté que l'équipement militaire supplémentaire ne soit pas arrivé assez rapidement.
"Nous avons besoin pour libérer Raqqa de Douchka (mitrailleuses lourdes), de tanks et de (plus de)véhicules blindés", a confié à l'AFP cette femme de 38 ans. "Il y a eu du retard dans l'arrivée des armes dont nous avons besoin mais l'appui va augmenter dans les prochaines phases".