L'ONG caritative Oxfam estime dans un rapport rendu public lundi que certains des pays les plus impliqués dans le conflit en Syrie, comme la Russie, l'Arabie saoudite et la France, comptent parmi les moins généreux en termes d'aide aux victimes. Oxfam rend public ce rapport à trois jours de la conférence des donateurs qui se tient jeudi à Londres
La "juste part". L'ONG appelle à intensifier l'aide et la réinstallation à l'étranger de 10% des réfugiés recensés dans les pays voisins de la Syrie à la fin de l'année dernière. La majeure partie des pays riches fournissent une contribution inférieure à ce que devrait être leur "juste part" d'aide financière, c'est à dire le volume d'aide qu'un pays devrait fournir en fonction de son économie.
La France peut mieux faire. Globalement, les pays contributeurs ont financé seulement à hauteur de 56,5% les 8,9 milliards de dollars réclamés, correspondant aux besoins en aide pour 2015, selon le rapport d'Oxfam. La Russie n'a donné que 1% de sa "juste part" et l'Arabie saoudite 28%, selon le rapport d'Oxfam. Ni Moscou ni Ryad ne se sont engagés à accueillir des réfugiés syriens. Parmi les pays occidentaux, la France, qui participe à la "coalition internationale" en lutte contre l'organisation Etat islamique en Syrie, a donné 45% de sa "juste part", indique Ofxam. La France a accueilli 5.000 réfugiés syriens l'année dernière.
D'autres pays très généreux. Les Etats-Unis, eux, ont fait des dons à hauteur de 76% de leur "juste part". Plusieurs pays européens, en revanche, sont allés nettement au-delà de leur juste part, comme le Danemark (318%), la Norvège (385%) et la Grande-Bretagne (237%).